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Etudes, Littérature

Et si on remettait les compteurs à zéro? Création & société

Et si on remettait les compteurs à zéro? Hypothèses pour des futurs probables.

Ce livre d’anticipation sur notre époque et son avenir a été publié en 1998. A l’initiative de Gérard Laizé, directeur général du VIA – Valorisation de l’Innovation dans l’Ameublement – ce livre déconcerte par sa justesse d’appréhension de notre société, et surtout, ne venant pas d’universitaires mais d’un entrepreneur bien au fait des réalités créatives. Il a été co-écrit avec Sophie Tasma-Anargyros et Frédéric Loeb.

Faisant des allers et venues entre sociologie et besoins matériels, le propos n’est matérialiste mais concret. Finalement il arrive à placer des questions existentielles dans les besoins quotidiens, sans cesse en évolution, de notre société, et surtout, à y mettre des mots et en apportant des éléments de réponse! Personnellement j’ai trouvé qu’il se trompait rarement, l’inconvénient c’est que l’étude est adaptée aux besoins mobiliers, elle gagnerait à s’ouvrir aujourd’hui sur d’autres domaines.

On dit bien que celui qui est dans l’ère du temps est finalement celui qui sait anticiper.

Synopsis du livre par les éditions de l’Imprimeur, éditeur

« Et si on remettait les compteurs à zéro ? est le résultat d’une recherche prospective sur l’environnement quotidien de l’homme quelles que soient ses activités. Cette démarche identifie les grands courants d’évolution sociologique qui peuvent influencer les affectations spatiales de l’habitat et la conception des Nouveaux objets mobiliers qui composent notre cadre de vie. Elle se place en amont des tendances éphémères ou des effets de style auxquels elle laisse néanmoins le plus grand champ possible d’applications. Elle se veut ainsi en rupture avec une approche uniquement formelle dont on a pu reprocher trop souvent le caractère superficiel. Suivant ce principe, les produits qui accompagnent notre vie ont été considérés comme autant de prolongements de la gestuelle naturelle du corps humain ou de sa morphologie en mouvement dans l’espace. Sophie Tasma Anargyros interroge de grands intellectuels, sociologues, architectes, designers, artistes et spécialistes en marketing sur leur perception du futur. François Barré, Aix Briatoff, Bernard Cathelat, Sylvain Dubuisson. Michele de Lucchi, Jean Nouvel, Marc Sadler, Ettore Sottsass et Philippe Starck. Frederic Loeb, dans une deuxième partie, décrypte le présent et propose des hypothèses sur la société contemporaine et sur les années à venir : pour chaque sujet abordé, des visuels choisis pour leur force d’intention et des textes, supports de réflexion. VIA qui s’est toujours préoccupé d’anticiper les grandes évolutions de la création, a initié ce projet. »

Le passage le plus intéressant à mes yeux est à la fin, l’auteur liste une série d’hypothèses pour synthétiser les intuitions développées plus avant.

En voici quelques-unes qui pourraient vous intéresser:

1) Une nouvelle mobilité, une hyperrationalité et un « non-patrimoine »

2) L’essence de la matière, dématérialisée ou virtuelle, avec la priorité sur ce qui doit être vu ou caché, et la précision que requiert la sagesse

3) Le plaisir, le confort fluide, sensuel et ondulatoire, avec l’énergie positive de la jeunesse

4) De nouvelles références culturelles > les revisiter et les détourner est fort réjouissant. Enfants de la technologie en maîtrisent le sens et en évitent les manifestations les plus évidentes.

5) Un vécu référentiel du « fait soi-même » à l’émotion

6) Le travail professionnel à la maison, la gestion entre sphère publique et privée

7) Un enseignement tiré de la précarité, du nomadisme réel et des revendications ethniques. > Vouloir s’inspirer du génie du détournement des populations précaires.

On s’y retrouve quand même, non?

À propos de blendedartvision

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